Marquises - Ua Pou

Hakahau est à la fois le port et la capitale de UA POU, où vient de se dérouler le festival des Marquises .

A notre arrivée nous apercevons à l’extrémité du quai Teiva, le cousin de Florence, et Hina son épouse originaire de UA POU. Nous prenons le  temps de mouiller le bateau correctement car bien que l’endroit soit considéré comme le meilleur abri de l’île, le vent d’est et la houle rentrent dans la baie et le bateau est à moins de cent mètres du rivage où la mer vient briser de façon peu rassurante.

Quand tout est bien clair nous rejoignons en annexe les cousins et nous mettons en quête d’une voiture de location. Nous finissons par trouver un énorme 4x4 pour 8 personnes, seule voiture disponible pendant les vacances de Noël. De toutes façons on ne trouve à louer que des 4x4 et nous allons rapidement comprendre pourquoi . Hina  nous guide vers le village de sa famille: Hakatao, à moins d’une heure d’une route improbable et vertigineuse, d’une beauté inouïe.

Le Nord Est de l’île d’où nous partons est plutôt sec et battu par les vents la végétation y est pauvre . Dès que nous montons un peu pour franchir le premier col tout change. Le creux des vallées est occupée par de magnifiques cocoteraies. La route est bordées de bananiers, et la montagne couverte de flamboyants. Impressionnante cette montagne qui culmine à 1200m pour une île d’environ 14 km de long, avec ses   pains de sucre , dont le sommet est constamment dans les nuages. Il faut franchir environ trois cols pour atteindre la vallée d’Hakatao. 

Le village est organisé de part et d’autre de la route qui descend vers une petite baie orientée plein ouest . Chaque maison a son jardin planté d’arbres à pain, de manguiers, de pamplemoussiers,  de citronniers, le tout à profusion en cette période d’abondance. Nous sommes invités à déjeuner. Nous dégustons le i’ihi une sorte de rouget que l’on mange cru avec un filet de citron, du porc à la chinoise et une salade de fruits. Puis nous allons nous baigner en bas du village en nous mêlant aux jeux des enfants qui passent inlassablement leur après-midi dans l’eau.

De la plage on aperçoit la maison de l’infirmier qui surplombe la mer. On raconte qu’ayant atteint l’âge de la retraite l’infirmier précédent qui était une infirmière,  ne voulait plus quitter sa maison de fonction, on la comprend, l’endroit est hors du temps et dégage une paix profonde .

Il y a un mariage demain et les préparatifs vont bon train. Nous sommes très touchés d’être invités par Hina et sa maman Rose Marie  . Il nous faut repartir avant la nuit pour retrouver notre bateau. La route  de retour est tout aussi impressionnante avec l’éclairage du soir.

Le lendemain nous faisons la route avec un oncle d’Hina qui revient sur son île pour le mariage . La messe est à 15 h, l’accueil est chaleureux, et nous nous laissons portés par les chants en marquisien de Ua Pou .

Puis tout le monde se retrouve en bas du village au bord de la plage. Un immense banquet est dressé avec au centre la table des mariés , chacun a apporté un plat de viande ou de poisson et tout est disposé sur un buffet décoré de fleurs et de feuilles de pandanus.

La mer est calme seulement soulevée par la respiration de la longue houle du pacifique et à l’horizon, le soleil se couche, instant magique où le ti punch de Teiva coule à flot. Harmonie du soir. Cette nuit nous dormons  à Hakatao.